La 2ème édition des Smart Days de Maroc Telecom

La deuxième édition des Smart Days, organisée par Maroc Telecom, s’est intéressée aux enjeux économiques du digital dans le continent africain. Des applications ont transformé les relations économiques dans certains pays africains agissant directement sur leur croissance.

Le constat est apparent de plus en plus d’entreprise s’intéressent à la digitalisation. Ainsi pour la deuxième année consécutive que Maroc Telecom organise les «Smart Days». Une occasion où chercheurs, experts, entrepreneurs, étudiants, journalistes et influenceurs web se réunissent pour découvrir et étudier les grandes tendances digitales mondiales, indique un communiqué de presse.

Maroc Telecom fait appel à des experts mondiaux de renom. Effectivement, l’opérateur national compte bien accompagner la transformation digitale qui est à ses premiers balbutiements au Maroc. Sa dimension africaine fait également de Maroc Telecom un pionnier continental en matière de solutions intelligentes qu’il a déjà commencé à implémenter au Maroc. Parmi ces solutions, figurent les applications Smart Kids, Smart Car et Smart Home et d’autres tournées entreprises, telles que la solution MT Cloud et les solutions de gestion mobile qui offrent une gestion sécurisée de la flotte mobile de l’entreprise privilégiant simplicité et efficacité.

Smart Days Maroc Telecom

Le thème de cette deuxième édition est la «transformation digitale au Maroc et en Afrique» . Ceci est avec la participation de deux experts internationaux :

  • Gilles Babinet, premier président du Conseil national du numérique en France
  • la Camerounaise Rebecca Enonchong, présidente d’AppsTech, une multinationale spécialisée dans la création de logiciels.

Ces derniers ont parlé essentiellement «du potentiel africain en matière de transformation digitale, des bénéfices que peuvent en tirer les entreprises, les organismes institutionnels et les particuliers, mais ils ont aussi abordé les questions d’ordre réglementaire et financier accompagnant cette transformation.

M-Pesa et internet

Gilles Babinet, a mis la transformation digitale au cœur même des politiques de développement et de croissance en Afrique. Comme il l’a expliqué, la croissance des télécoms dans des pays africains comme le Kenya et le Rwanda a été un facteur déterminant dans la croissance du PIB/habitant. À titre d’exemple, le système M-Pesa (M pour mobile et pesa, argent en swahili) a créé une vraie révolution au Kenya. Presque 50% des transactions et de l’économie du pays passent par cette plateforme de transfert d’argent via smartphone. M-Pesa est lancé en 2007 par Vodafone pour Safaricom et Vodacom. Les deux plus grands opérateurs de téléphonie mobile au Kenya et en Tanzanie. Depuis, étendu à l’Afghanistan, la RD Congo, l’Afrique du Sud, l’Inde et, en 2014, à l’Europe de l’Est. Un exemple qui montre tout l’impact que la transformation digitale peut avoir sur l’économie et les rapports commerciaux et monétaires.

Egalement de la partie, Rebecca Enonchong  a présenté  des chiffres importants lors de son intervention. Ainsi, 435 millions d’utilisateurs d’Internet se trouvent en Afrique. Le taux de pénétration étant de 82% en 2017 pour 1,040 milliard de connexions mobiles avec une progression annuelle de 4%. 191 millions d’utilisateurs sont actifs sur les réseaux sociaux. De plus, 175.5 millions de smartphones ont été vendus en Afrique en 2017. A leur tour, 77 start-up ont pu lever 366,8 millions de dollars auprès d’investisseurs en 2016. En conséquent, une progression de 33% par rapport à 2015 (276 millions de dollars). Pour elle, «l’Afrique est sous-estimée. Ni les Africains ni le reste du monde ne comprennent la transformation numérique dans le continent». En effet, les entreprises locales en sont conscientes. Mais les besoins restent importants, notamment en termes d’infrastructures et d’accès aux technologies de l’information.