GITEX Africa 2025 : Comment le Maroc devient le carrefour de l’innovation technologique africaine

L’Afrique numérique déploie ses ailes à Marrakech

La troisième édition du GITEX Africa a transformé Marrakech en capitale technologique du continent du 14 au 16 avril 2025. Ce rendez-vous incontournable pour les acteurs du numérique a réuni gouvernements, investisseurs et géants technologiques autour d’une vision commune : faire de l’Afrique un producteur d’innovation, et non plus un simple consommateur.

Le Maroc accélère sa transformation numérique

Dans le cadre de sa stratégie « Maroc Digital 2030 », le Royaume a multiplié les accords stratégiques pendant le salon :

  • Partenariat avec Nokia pour le déploiement de la 5G et d’infrastructures en fibre optique
  • Ouverture d’un centre d’innovation technologique soutenant le programme national « Jazari »
  • Création d’un centre de compétences avec KPMG
  • Implantation d’un centre multiservices avec 2T Services
  • Extension des services partagés d’Arrow ECS

Ces initiatives promettent la création de centaines d’emplois qualifiés à court terme, renforçant l’attractivité du Maroc comme hub technologique régional.

La digitalisation au service du développement social

Au-delà des infrastructures, le Maroc s’engage dans une révolution numérique inclusive. Le partenariat entre le Secrétariat d’État à l’Artisanat et le ministère de la Transition Numérique vise à accompagner la digitalisation de l’économie informelle en formant des milliers d’artisans aux outils numériques – une initiative saluée par les organisations internationales présentes.

Coopération internationale et diplomatie numérique

Le salon a confirmé l’intérêt croissant des puissances technologiques pour le marché africain. La délégation américaine, composée de plus de 60 entreprises, a démontré l’engagement de Washington à soutenir la transformation digitale du continent.

Ericsson a signé un accord majeur pour développer des programmes de formation destinés aux TPME marocaines, renforçant le transfert de compétences vers l’écosystème local.

Royal Air Maroc pionnier de la TravelTech africaine

L’un des temps forts du salon a été le lancement du label « TravelTech Innovator », issu d’un partenariat stratégique entre Royal Air Maroc, le ministère de la Transition Numérique et l’Agence de Développement du Digital (ADD).

Cette initiative vise à :

  • Stimuler l’innovation dans le secteur du voyage
  • Soutenir la digitalisation des services touristiques
  • Développer des solutions technologiques pour améliorer l’expérience passager
  • Positionner le Maroc comme hub régional de l’innovation touristique

Les secteurs d’avenir au cœur des discussions

Santé numérique : nouvelle frontière de l’innovation africaine

Les organisateurs ont dévoilé le projet GITEX Future Health Africa, un événement dédié à la santé numérique qui se tiendra à Casablanca en avril 2026. Cette initiative répond aux besoins croissants en solutions d’IA médicale et en systèmes connectés pour moderniser les infrastructures hospitalières africaines.

Intelligence artificielle et cybersécurité : priorités continentales

Les débats ont souligné l’urgence d’investir dans :

  • La formation de talents locaux en IA et cybersécurité
  • Le développement d’un cadre réglementaire adapté
  • Le financement de startups spécialisées

Le fonds EmergingTech Ventures II, doté de 40 millions de dollars par la Banque mondiale (IFC) et Proparco, illustre cette dynamique d’investissement dans les startups africaines spécialisées en DeepTech, FinTech et CleanTech.

L’écosystème marocain s’organise et rayonne

La Fédération APEBI a marqué les esprits en inaugurant l’« APEBI Village », un espace rassemblant plus de cinquante entreprises marocaines du numérique. Cette initiative démontre la structuration croissante de l’écosystème tech national et sa volonté de conquérir les marchés internationaux.

L’Afrique, acteur majeur de la révolution numérique mondiale

Le GITEX Africa 2025 marque un tournant décisif dans le positionnement du continent sur l’échiquier technologique mondial. L’Afrique n’est plus simplement réceptrice d’innovations importées, mais devient créatrice de solutions adaptées à ses réalités et à ses ambitions.

Cette transformation s’appuie autant sur le développement d’infrastructures modernes que sur la valorisation des talents locaux, dessinant les contours d’une souveraineté numérique africaine en construction.

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